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Un nouveau livre sur le bassin versant et le patrimoine de la Nation Sud


08-juil-2013 21-oct-2013

Une photo noir et blanc un peu terne de trois jeunes garçons qui tiennent des longues cannes à pêche en bambou donne le ton à la publication intitulée «Notre bassin versant, notre patrimoine”, un recueil d’histoires et de souvenirs de la vie le long de la rivière Nation Sud et de ses affluents.

Ce livre de 136 pages a été édité par la Conservation de la Nation Sud dans le cadre de son 65e anniversaire de fondation. L’événement a eu lieu l’an dernier, mais la collecte des données, le montage, la conception, la mise en page et la publication ont empiété sur 2013 a expliqué la chef d’équipe aux communications et aux relations communautaires de la CNS, Ronda Boutz.

Le président de la CNS, Bill Smirle a veillé à ce que tous les contributeurs reçoivent un exemplaire gratuit de la publication. Le livre est en vente au coût de 10 $ au bureau de la CNS à Finch.

«Cet ouvrage relate la vie de la rivière et de ses riverains » raconte M. Smirle dans la préface de la publication. « Prenez quelques minutes pour réfléchir à ces histoires pendant que nous continuons de travailler ensemble pour améliorer notre qualité de vie et protéger nos richesses naturelles ».

Dans les sept pages qui lui sont consacrées au début du livre, M. Smirle se remémore l’époque où il traversait la rivière Nation Sud sur le vieux pont de fer, à l’ouest de Berwick à la fin des années 40 et au début des années 50. Roulant dans la vieille Chevrolet 1940 de son père, Bill et ses soeurs retenaient leur souffle tout en espérant que le pont tienne le coup. Plusieurs années plus tard, le pont a été fermé à la circulation puis démantelé en envoyé à la ferraille. «J’ai presque détesté le voir partir ».

La Conservation de la Nation Sud – l’office a simplifié son nom il y a quelques années – a été créée en 1947 après que le gouvernement provincial eut adopté une loi en ce sens l’année précédente. Son conseil d’administration nommé localement et son personnel gèrent le bassin versant de 4 000 km2 qui s’étend du fleuve St-Laurent à Prescott jusqu’à la rivière des Outaouais à Plantagenet.

Les principales priorités de la CNS incluent le contrôle des inondations, la préservation de l’eau propre, les poissons, la faune, l’amélioration des habitats et le reboisement, le tout s’appuyant sur des programmes d’éducation et de sensibilisation.

Le livre, qui contient quelques récits en français ainsi que des histoires en anglais, porte également un titre en français, soit « Notre bassin versant, notre patrimoine ».

« Notre politique était de publier les récits dans la langue d’origine » a précisé Mme Boutz. « En raison des coûts et du temps, nous n’avons jamais songé à traduire le livre intégralement ».

Outre M. Smirle, plusieurs résidants bien connus de la région ont contribué au livre, incluant l’ancienne politicienne municipale et agricultrice, Estella Rose de South Mountain qui se rappelle s’être rafraîchie dans les eaux de la Nation Sud près de Cass Bridge en compagnie des vaches ! « Ça ne semblait pas déranger les vaches ! ». De nos jours, la CNS et les fermiers tentent par tous les moyens de garder les vaches loin des cours d’eau.

L’agricultrice et militante en affaires rurales de la région de Winchester et présidente du comité d’assainissement de l’eau Jackie Pemberton raffolait des inondations printanières lorsque les élèves, en congé forcé, pouvaient flotter toute la journée sur des radeaux de fortune.

Baird McNeill de Russell relate des années d’observation de la faune à partir de sa terrasse qui surplombe la rivière Castor, un affluent de la Nation Sud ainsi que l’étrange histoire de la construction d’un barrage de fortune. Aujourd’hui, la CNS incite les résidants à ne pas construire de barrage sans son autorisation,

En français, le producteur laitier de Curran maintenant à la retraite, Rosaire Dupont, décrit le « trappage » des rats musqués et des castors le long de la rivière à une époque où l’opération était encore rentable. Depuis que le « trappage » est réduit à néant, ces animaux constituent une menace pour les systèmes de drainage agricole.

« Le livre renferme un beau mélange d’anecdotes et de souvenirs » a indiqué Mme Boutz. « C’est une lecture facile et intéressante, surtout pour les résidants ou les personnes qui ont leurs racines ici ».

Pour plus d’information: Ronda Boutz, CNS, 877-984-2948, poste 251.
Rboutz@nation.on.ca