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La CNS et les Premières Nations évaluent la population d’anguilles


25-nov-2013 25-nov-2013

Avez-vous vu une anguille d’Amérique dernièrement ?

Si oui, la Conservation de la Nation Sud veut le savoir ! Jadis abondante sur le basin versant de la Nation Sud et dans la région, la population d’anguilles aurait diminué de plus de 90 %.

Selon la technicienne principale des pêches et des ressources de la faune chargée de recueillir des données sur les anguilles à la CNS, Mme Naomi Langlois-Anderson, les raisons de ce déclin sont multiples et incluent la construction de barrages, la surpêche, la pollution et les parasites.

« Les pêcheurs peuvent fournir de l’information importante sur les endroits où ils avaient l’habitude de capturer des anguilles » a indiqué Mme Langlois-Anderson. « À titre d’exemple, les anguilles auraient déjà été très nombreuses dans le ruisseau Kirby près de Chesterville, mais nous n’en avons trouvées aucune lors de notre relevé sur le terrain».

Contactez Mme Langlois-Anderson en composant le 877-984-2948, poste 250 ou au nlanglois-anderson@nation.on.ca.

Semblable à un serpent, de couleur brune tirant sur le beige et dotée d’une petite tête pointue, l’anguille a toujours été un aliment de base pour les Premières Nations. Phénomène naturel exceptionnel, les alevins se déplacent sur plus de 6 000 km avant d’atteindre l’eau douce où ils se nourrissent et se développent avant de retourner à la mer des Sargasses de 10 à 30 ans plus tard pour pondre leurs œufs. Les anguilles sont une espèce protégée en Ontario.

« Sauf pour les Premières Nations,  peu de pêcheurs pêchent présentement l’anguille » a noté Mme Langlois-Anderson. «Ici, elles sont souvent considérées comme un nuisance alors que dans certains pays d’Europe l’anguille fumée est un délice ».

La CNS se joint aux Premières Nations pour comparer l’abondance et la distribution actuelles et passées des anguilles sur les 4 200 km2  de son territoire. L’étude met l’accent sur les tributaires de la rivière Nation Sud et du fleuve St-Laurent, au nord de Brockville.

Le projet est financé par le Fonds autochtone pour les espèces en péril et par le Fonds provincial d’intendance des espèces en péril. Plenty Canada, qui appuie la protection de l’environnement et le développement durable, ainsi que les Algonquins de l’Ontario fournissent le contexte historique et l’orientation du projet. Le service d’environnement du Conseil des Mohawks d’Akwesasne est également un partenaire important.

« La CNS est fière de coopère avec Plenty Canada depuis plus de 10 ans» a précisé Mme Langlois-Anderson. Ce projet de rétablissement de la population d’anguilles est considéré comme une étape importante dans le processus de réconciliation entre les peuples indigènes et les colons.

La CNS étudie les anguilles depuis 2009 avec divers partenaires et l’apport du public est essential. « Si vous capturez une anguille, s.v.p. remettez-la à l’eau. Une photo et diverses données telles que la longueur, le poids, la condition générale et l’emplacement seraient très appréciées » a conclu Mme Langlois-Anderson.

Pour plus d’information : Naomi Langlois-Anderson, 877-984-2948, poste 250 ou nlanglois-anderson@nation.on.ca.